lundi 22 février 2021

Responsabilités chrétiennes dans la crise

écologique. Quelles solidarités nouvelles ?

La crise écologique que le monde traverse aujourd’hui est souvent décrite par un langage de type apocalyptique. Dans certains mouvements, elle est présentée en termes de collapsologie : écroulement de notre système économique et politique,

crise sans précédent de la transmission, effondrement culturel et spirituel. Cette situation écologique, à laquelle s’ajoute la crise sanitaire actuelle, ébranle la tradition chrétienne dans son ensemble. D’une part, certaines traditions bibliques valorisent un être humain jardinier, mais parfois compris comme le sommet de la création, alors il peut paraître au-dessus d’elle. D’autre part, les traditions chrétiennes  modernes se sont fort bien adaptées à l’homme ingénieur de la nature, maître et

possesseur à la suite de Descartes. Le christianisme occidental a pu se développer dans un anthropocentrisme surplombant qui fait de tout ce qui est non-humain un instrument en sa possession. Dans cette situation critique, le christianisme se doit de revisiter ses traditions et ses enseignements, tels qu’ils peuvent être déclinés dans ses interprétations des textes fondateurs, dans son emploi des traditions liturgiques, ou dans ses pratiques d’évangélisation et de transmission de la

foi. Dans la reprise de ces traditions et de ces enseignements, ce colloque s’interrogera sur la capacité du christianisme à

changer lui-même, lorsqu’il est interpellé par les défis de la crise écologique. Le colloque présentera un état des

lieux de la réflexion anthropologique et théologique sur la situation écologique actuelle, mais aussi des réponses et stratégies déjà mises en place dans différentes traditions et pratiques chrétiennes. Le colloque réfléchira également à la manière dont le christianisme peut mobiliser ses ressources (textes, liturgies, manières de vivre) pour contribuer à changer le monde.

PROGRAMME DU COLLOQUE À TÉLÉCHARGER