Photo Gilles TeuliéVendredi 16 juin 2017, Gilles Teulié a été élu président du conseil de l’Institut protestant de théologie. Dans cette interview, il présente son activité d’enseignant-chercheur à Aix-Marseille Université, ses liens avec l’Eglise protestante unie de France et sa vision de sa nouvelle fonction de président de l’IPT.

Comme votre prédécesseur à la fonction de président de l’IPT, vous êtes enseignant-chercheur. Pourriez-vous nous présenter votre activité universitaire ?

Je suis professeur des universités à Aix-Marseille Université, au département d’études du monde anglophone où j’enseigne la civilisation britannique et du Commonwealth. Ma recherche porte sur l’ère victorienne, l’empire britannique et l’Afrique du Sud du 19e et 20e siècles. Je rédige actuellement un ouvrage sur le thème « Théologie et apartheid », afin de comprendre pourquoi l’Eglise réformée hollandaise d’Afrique du Sud a soutenu, voire initié en partie l’apartheid. Cette recherche m’a rapproché de l’Institut protestant de théologie que je fréquente depuis mes études à l’Université Paul-Valéry Montpellier III. A la Faculté de Montpellier j’ai donné deux cours publics publiés dans la revue Etudes théologiques et religieuses. J’ajoute que je participe au conseil scientifique de l’IPT depuis 4 ans.

D’un point de vue plus personnel, quels sont vos liens avec l’Eglise protestante unie de France ?

L’un des critères pour le choix du président de l’Institut protestant de théologie est sa connaissance de l’Eglise. D’éducation catholique, je suis converti de longue date au protestantisme réformé. J’ai commencé à y cheminer à la paroisse de Montpellier, ville dont je suis originaire, en participant au conseil de secteur des Garrigues avec le pasteur Franck Honegger. Mon épouse est pasteure de l’Eglise protestante unie de France et je suis moi-même engagé au sein de notre Eglise, comme membre du conseil régional PACCA depuis 2012. Suite à mon élection comme président de l’IPT, j’ai démissionné de ma fonction de vice-président laïc du conseil régional.

Comment voyez-vous votre rôle de président de l’Institut protestant de théologie ?

Il s’agit de présider et non de diriger. Le président fait du lien entre les différentes instances : l’IPT, l’Eglise, le monde universitaire public et le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les décisions sont collégiales, les deux doyens des Facultés de Paris et de Montpellier dirigent leur faculté. Mon rôle est d’accompagner, d’écouter, de soutenir les membres de l’Institut protestant de théologie, le corps des enseignants-chercheurs mais aussi le personnel. Je suis très attaché à l’IPT dont j’ai toujours été très proche. J’ai du plaisir à m’y rendre, à assister à des colloques. Il est important que cette institution continue à rayonner, que la pensée protestante luthéro-réformée française soit diffusée au travers des travaux des membres de l’IPT.